LA CONTRACEPTION

Depuis que la loi a autorisé la contraception, les femmes peuvent choisir à leur convenance la période où elles souhaitent devenir mère.

La grande majorité des femmes en âge de procréer sont devenues capables de programmer une maternité. Cependant l’oubli d’une pilule ou un « accident de préservation » est toujours possible après un rapport. Que faire ?

La pilule du lendemain ou contraception d’urgence (contraception post-coïtale)

Elle permet de réduire fortement les risques de grossesse non désirée. Elle consiste à prendre un comprimé (progestatif) à une date la plus proche du rapport sexuel, c’est-à-dire dans les 72 heures. Attention, après la prise de cette pilule les rapports sexuels ne sont plus protégés (nécessité du préservatif) jusqu’aux prochaines règles. Une deuxième pilule est ensuite à prendre en respectant un protocole. 

La pilule du lendemain est efficace à 75% mais peut provoquer des nausées, voire des vomissements et qu’autant plus que la prise est proche du rapport. Bien suivre le mode d’emploi. La pilule du lendemain est vendue en pharmacie sans ordonnance y compris aux mineures (remboursement à 65%). La pilule contraceptive peut être prise régulièrement dès l’apparition des règles sinon un test de grossesse doit être fait 5 jours après, en l’absence des règles.

À la pilule du lendemain qui est une contraception d’urgence, il faut préférer une contraception hormonale régulière. Une consultation de gynécologue ou de médecin généraliste est recommandée.  On estime que près de 20 000 Interruptions Volontaires de Grossesse (IVG) seraient liées à des oublis de pilule ! Deux autres méthodes existent : un médicament dit « pilule du surlendemain » (modulateur de récepteur de la progestérone), sans oublier la pose rapide d’un dispositif intra-utérin. Leur efficacité est variable. 

 

Contraception féminine

Elle doit être adaptée à la situation personnelle et sera alors mieux acceptée et donc mieux suivie.  Les agences officielles (ANACS, AFSSAPS, INPES, HAS) ont élaboré des recommandations de bon sens. 

Avant tout, il est important de laisser les personnes choisir leur mode de contraception. La personne, ainsi satisfaite, aura une meilleure utilisation. La littérature précise également qu’il est important de considérer le couple dans cette démarche et de prendre en compte l’accord du partenaire. 

Lorsque la question de la contraception est abordée pour la première fois en consultation, il est nécessaire que cette consultation y soit entièrement consacrée. Si cela n’est pas possible, un rendez-vous dédié doit être pris rapidement.  Une adolescente sera reçue sans ses parents et en toute confidentialité. Les méthodes de premier choix seront le préservatif masculin et la contraception hormonale. 

Le médecin devrait expliquer lors de la première consultation, la nécessité d’une prise d’acide folique dès l’arrêt de cette contraception en vue d’un désir d’enfant. 

 

D’après l’ANAES, le consensus général souligne la nécessité pour le professionnel de santé :

  • D’adapter sa consultation et sa prescription à chaque consultante
  • D’étendre le champ de son entretien au-delà des seuls critères médicaux en prenant en compte des déterminants psychologiques, sociologiques ou encore économiques
  • D’explorer les motivations de la consultante vis-à-vis de la contraception
  • D’accompagner la consultante ou le couple dans la réflexion et le choix de la forme de contraception la plus adaptée à sa situation et à sa trajectoire personnelle. 

La contraception oestroprogestative est l’une des méthodes de première intention, pour les femmes ne présentant pas de facteurs de risque particuliers (cardio-vasculaire, cancéreux, hépatique, etc.). Dans les situations où les pilules oestroprogestatives sont contre-indiquées, une contraception par progestatif seul peut être envisagée. Les dispositifs intra-utérins (DIU) ne sont pas uniquement destinés aux femmes ayant déjà eu des enfants. 

Dans le cas des méthodes de stérilisation, un délai de 4 mois doit être respecté après la décision initiale et le recueil du consentement. Ces méthodes ne peuvent être pratiquées sur les mineures. 

Les préservatifs, masculins ou féminins, sont la seule méthode qui ont fait preuve de leur efficacité dans la prévention de la transmission des IST, maladies sexuellement transmissibles.

Les méthodes « naturelles »

Les méthodes naturelles de contraception reposent soit sur la pratique de rapports sexuels incomplets (soit interrompu ou retrait avant éjaculation), soit sur des rapports au cours de périodes restreintes chez la femme où le risque d’ovulation est faible durant le cycle menstruel ou des périodes d’allaitement exclusif (méthode OGINO, méthode des températures, méthode symptôthermique). On peut aussi mesurer le taux d’hormones dans les urines ou le sang.

Le stérilet

Le dispositif intra-utérin (stérilet) au cuivre ou lévonorgestrel.

Installé dans l’utérus (ou retiré) par un médecin ou un personnel médical qualifié et reste en place tant que la contraception est désirée (au maximum 5 à 10 ans suivant les modèles).

Le DIU serait désormais utilisé par quelque 150 millions de femmes dans le monde entier1 et constitue la méthode contraceptive temporaire la moins coûteuse pour une utilisation à long terme

La pilule contraceptive

Il en existe deux types : les pilules combinées oestroprogestatives qui contiennent deux hormones et les pilules progestatives qui n’en contiennent qu’une. Différentes générations de pilules sont offertes (consultez votre médecin).

Le comprimé doit être pris quotidiennement et à heure régulière, 21 jours ou 28 jours selon le type de pilule. Attention à la contraception d’urgence en cas d’oubli suivant un rapport.

Le patch contraceptif

Le patch est à coller soi même sur la peau une fois par semaine, à renouveler deux fois soit à trois semaines. La 4ème semaine est sans patch jusqu’à l’apparition des règles.  Le patch contient un oestroprogestatif avec deux types d’hormones.

L’implant contraceptif

L’implant est un bâtonnet de 4cm de long et de 2mm de large inséré sous la peau du bras sous anesthésie locale. L’implant est laissé en place trois ans. Cette méthode contraceptive hormonale est posée et retirée par un médecin ou une sage femme.

D’après l’ANAES, le consensus général souligne la nécessité pour le professionnel de santé :

  • D’adapter sa consultation et sa prescription à chaque consultante
  • D’étendre le champ de son entretien au-delà des seuls critères médicaux en prenant en compte des déterminants psychologiques, sociologiques ou encore économiques
  • D’explorer les motivations de la consultante vis-à-vis de la contraception
  • D’accompagner la consultante ou le couple dans la réflexion et le choix de la forme de contraception la plus adaptée à sa situation et à sa trajectoire personnelle. 

La contraception oestroprogestative est l’une des méthodes de première intention, pour les femmes ne présentant pas de facteurs de risque particuliers (cardio-vasculaire, cancéreux, hépatique, etc.). Dans les situations où les pilules oestroprogestatives sont contre-indiquées, une contraception par progestatif seul peut être envisagée. Les dispositifs intra-utérins (DIU) ne sont pas uniquement destinés aux femmes ayant déjà eu des enfants. 

L’ANAES recommande, lors de la prescription et de la délivrance d’une contraception, que la femme soit préventivement informée des possibilités de rattrapage en cas de rapport non protégé, de leur efficacité et de leurs  conditions d’accès. Toutes les méthodes contraceptives sont sensés empêcher qu’un rapport sexuel entraîne une grossesse. Plusieurs méthodes ou procédures existent avec une action locale ou générale, avec une efficacité et des contraintes variables. Le préservatif a aussi un rôle de prévention des Infections Sexuellement Transmissibles (IST). La contraception peut être une stratégie de contrôle des naissances ou de ‘planification familiale.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a édité des fiches mémo, fondées sur les recommandations les plus récentes sur la contraception. La HAS distingue trois situations.

Contraception chez l’adolescente

Elle présente, d’après la HAS, des particularités :

  • L’adolescente sera reçue de préférence sans ses parents, en toute confidentialité
  • La démarche de conseil/accompagnement doit être adaptée à l’âge et aux besoins
  • L’examen gynécologique peut être différé
  • L’information à délivrer

Les méthodes utilisables (méthodes hormonales, dispositifs intra-utérins, méthodes barrières, méthodes naturelles, méthodes de stérilisation).

Contraception chez la femme adulte

Voici ce que la HAS conseille :

  • Le choix de la méthode contraceptive doit être réévalué à chaque renouvellement de prescription
  • Le risque cardio-vasculaire et les contre-indications évoluent avec l’âge
  • L’éventualité d’une grossesse diminue avec l’âge mais une grossesse reste possible jusqu’à l’arrêt complet du fonctionnement ovarien (ménopause)

Les méthodes utilisables (méthodes hormonales, dispositifs intra-utérins, méthodes barrières, méthodes naturelles, méthodes de stérilisation).

Contraception chez la femme en post-partum

La fiche-mémo de la HAS expose pour thèmes:

  • Particularités de la prescription et du conseil chez la femme en post-partum
  • Les méthodes utilisables (méthodes hormonales, dispositifs intra-utérins, méthodes barrières, méthodes naturelles, méthodes de stérilisation)

Ressources internet

Agence Nationale de Sécurité et du Médicament et des produits de santé : www.ansm.sante.fr

Association française de la contraception: www.contraceptions.org

Centres de planification ou d’éducation familiale : www.sante.gouv.fr/les-centres-de-planification-ou-d-education-familiale

Haute Autorité de Santé : www.has-sante.fr

Institut National de Prévention et d’Éducation pour la santé : www.inpes.sante.fr / www.choisirsacontraception.fr / www.onsexprime.fr / www.info-ist.fr

Ministère de la Santé : www.sante.gouv.fr / rubrique « contraception »

Mouvement français pour le planning familial : www.planning-familiale.org