On appelle « drogue » toute substance qui modifie la manière de percevoir les choses, de ressentir les émotions, de penser et de se comporter.

Les dangers liés à l’usage varient selon les substances, les individus, les façons de consommer, les quantités, etc.

Les différentes substances peuvent être classées selon leur statut juridique, leurs effets ou encore leur dangerosité.

Dépresseur du système nerveux : elles agissent sur le cerveau en ralentissant certaines fonctions ou sensations. Un ralentissement de la fonction respiratoire et l’endormissement sont souvent des effets secondaires de ces drogues.

Stimulants-hallucinogènes : elles stimulent les sensations et certaines fonctions organiques tout en produisant des distorsions des perceptions, mais de manière moins marquée qu’avec un hallucinogène.

Hallucinogène : elles modifient les perceptions visuelles, auditives et corporelles. Ces modifications sont très dépendantes du contexte et de la personne qui utilise de telles drogues.

Stimulant : elles accroissent les sensations et certaines fonctions organiques comme le rythme cardiaque ou encore la sensation d’éveil… Leur action « stimulante » est souvent suivie d’un contrecoup avec par exemple des sensations inverses de fatigue et d’irritabilité.

Les drogues difficiles à classer (on parle par défaut de « perturbateurs ») : elles peuvent avoir les effets de plusieurs des catégories précédentes sans avoir rien de spécifique.

Le cannabis, comme les autres drogues, peut provoquer une dépendance. L’intensité de la dépendance est liée aux habitudes de consommation, aux quantités utilisées, à la personnalité de l’usager, à ses conditions de vie. S’il n’existe pas de signes physiques de manque (appelés symptômes de sevrage pour l’héroïne ou l’alcool), il peut être irritabilité (énervement, stress) ou encore difficultés à dormir… 

Un fumeur régulier a besoin de temps pour s’adapter à une vie sans cannabis, surtout quand elle laisse réapparaitre un mal-être. Il est alors parfois nécessaire de se faire aider.

Ainsi les conséquences d’une consommation de drogue dépendent de la personnalité de l’usager, de la manière dont elle est utilisée mais également du contexte qui entoure cette prise de drogue.

L’impact des conditions de vie

Les effets propres à certaines drogues nuisent au développement du fœtus et peuvent entrainer des séquelles irréversibles. Toutefois, ce sont souvent les mauvaises conditions de vie de la mère (dues notamment à sa précarité et à son isolement) et l’absence ou l’insuffisance des soins qu’elle reçoit qui peuvent être à l’origine de complications durant et après la grossesse.

Lorsqu’une femme enceinte consomme des drogues, il est primordial qu’elle puisse trouver un interlocuteur dans le corps médical avec lequel elle pourra évoquer ses consommations et qui pourra organiser le suivi de sa grossesse. Il a été démontré qu’un suivi des femmes enceintes consommatrices de drogues prenant en compte les dimensions médicales, sociales et psychologiques, améliore considérablement le déroulement de la grossesse et de la naissance et favorise la construction du lien entre la mère et l’enfant ainsi que leur devenir.